Quatrième édition du Foreign Policy Scorecard de l’ECFR

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Les deux succès majeurs en matière de politique étrangère au Kosovo et en Iran constituent une démonstration éclatante des résultats remarquables que L’Europe peut obtenir lorsque les Etats membres et les institutions européennes travaillent main dans la main. Ils sont le résultat d'un long processus, entamé il y a des années. L'édition 2014 du Foreign Policy Scorecard de l'ECFR montre également que, en dehors de ces succès, l'Europe a éprouvé des difficultés pour stabiliser son voisinage proche : la crise en Syrie s'est aggravée, la politique de voisinage de l'UE est restée lettre morte dans des pays tels que l'Egypte, et les tensions montent entre l'Europe et la Russie.
La quatrième édition du Foreign Policy Scorecard pour l’Europe de l'ECFR examine 66 aspects différents de la politique étrangère européenne dans six domaines clés : les relations avec les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient  et l'Afrique du Nord, et la performance de l'Europe dans les institutions multilatérales et la gestion de crise. Les auteurs attribuent également des notes pour la performance globale et qualifient chaque Etat de « meneur » ou de « tire-au-flanc » (leader ou slacker), selon qu'ils apportent ou nuisent à la capacité de l'Europe à protéger ses intérêts et atteindre ses objectifs.
  • La politique étrangère européenne en 2013 : 2013 a été une meilleure année que les trois précédentes. Elle a connu une amélioration des performances de l'UE dans ses relations avec la Chine (passant d’un C+ à un B-), avec son voisinage proche en Europe de l'Est (passant d’un C+ à un B-) et avec le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (passant d’un C+ à un B-). En revanche, la qualité des relations avec la Russie s'est dégradée, et l'efficacité européenne sur les questions multilatérales et de gestion de crise s'est réduite.
  • Activisme plutôt que leadership ? Le rôle des Etats membres de l'UE : La France est l'Etat le plus actif de l'Union mais a souvent échoué à obtenir le soutien d’autres Etats membres. Le Royaume-Uni s'est concentré sur le commerce et les relations bilatérales, sans pour autant établir un programme d'action plus ambitieux. L’Allemagne a poursuivi une politique étrangère motivée principalement par ses propres intérêts. L'Italie a fait un retour remarqué à travers un nouvel engagement sur les questions de politique étrangère, allant de la politique de voisinage à la coopération au développement. La Suède et la Pologne ont cimenté leur rôle de fer de lance de la politique étrangère européenne.
  • Le Partenariat transatlantique de Commerce et d'investissement (TTIP) est-il le prochain grand chantier de la politique étrangère de l'Union ? Une zone de libre-échange transatlantique peut avoir des avantages stratégiques et économiques importants pour l'UE. Le TTIP pourrait permettre aux Européens de définir de nouvelles normes dans le commerce mondial. Cependant, le TTIP est un projet à long terme et, comme l'action en Iran et au Kosovo, pourrait prendre une décennie avant de produire des résultats. Dans le même temps, les révélations de la NSA pourraient endommager la relation transatlantique de façon plus importante que la guerre en Irak ne l’avait fait il y a dix ans.
 » Une expérience pionnière dans l'analyse de la politique étrangère  » Foreign Affairs
 » Un outil précieux qui étend notre connaissance de la politique étrangère de l'UE  » Javier Solana
 
L'European Foreign Policy Scorecard de l'ECFR est un projet de recherche innovant constituant une grille d'évaluation annuelle sur la performance de l'Europe dans ses engagements avec le reste du monde. Le projet Scorecard a été financé par la Compagnie de San Paolo 
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