Présidence de crise : comment le Portugal peut guider l’UE dans l’ère post-Covid

Susi Dennison et Lívia Franco analysent la manière dont la vision actuelle à travers l’UE devrait guider la présidence portugaise suite à la crise due au Covid-19

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  • La prochaine présidence du Conseil de l’Union européenne (UE) par le Portugal devrait mettre l’accent sur la nécessité d’une construction de la souveraineté européenne
  • La présidence devrait faire preuve d’un rôle moteur mondial et façonner l’ordre international, en particulier au moment où de nombreux Européens ont perdu confiance en la relation transatlantique et craignent un monde dominé par la compétition entre la Chine et les Etats-Unis
  • La présidence devrait s’occuper des dossiers déjà présents avant la pandémie en prenant en compte les perceptions par les électeurs des nouvelles réalités induites par la crise. Ces dossiers incluent : la relation entre l’UE et le Royaume-Uni après le Brexit, la relation de l’UE avec l’Afrique et l’Inde, le changement climatique, la transformation numérique et les inégalités sociales.

Au début de l’année 2020, le Portugal avait défini un programme pour sa présidence du Conseil de l’UE au premier semestre de l’année 2021. Il avait l’objectif de fusionner les défis auxquels le projet européen fait actuellement face avec les priorités stratégiques du Portugal. C’était un bon programme, mais la pandémie du coronavirus a frappé quelques semaines plus tard et a changé la nature des priorités du Portugal, de l’Union européenne et du monde.

Dans un nouveau rapport de l’ECFR, Susi Dennison et Lívia Franco analysent la manière dont la vision actuelle à travers l’UE devrait guider la présidence portugaise suite à la crise due au Covid-19. Ce rapport s’appuie sur des sondages de décideurs politiques, des entretiens et surtout, sur des données issues d’un sondage sur l’opinion publique réalisé par YouGov pour l’ECFR dans neuf Etats membres de l’UE en avril et en mai 2020, représentant deux tiers de la population et du PIB de l’UE.

L’UE doit utiliser son rôle international et ses politiques internes pour rapprocher les électeurs, répondant à leurs inquiétudes les plus importantes. Le fait que 63% des Européens – et 91% des Portugais – se prononcent pour davantage de coopération au niveau européen montre qu’il existe un soutien populaire pour une UE plus forte. Malgré son statut de petit Etat membre de l’UE, le Portugal peut avoir de grandes ambitions dans ce domaine.

L'ECFR ne prend pas de position collective. Les publications de l'ECFR ne représentent que les opinions de leurs auteurs.