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Présidentielle 2017 : le marqueur européen

En marge de la rencontre organisée le 3 avril par « Le Monde » et le think tank European Council on Foreign Relations (ECFR) avec les cinq principaux candidats à la présidentielle ou leurs représentants, François Godement et Manuel Lafont Rapenouil, de l’ECFR, reviennent sur la place centrale de l’Europe dans la campagne.

Le Monde

Publié le 10 avril 2017 à 13h44, modifié le 10 avril 2017 à 14h28

Temps de Lecture 3 min.

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Par François Godement et Manuel Lafont Rapnouil

La rencontre organisée par l’ECFR et Le Monde le 3 avril est révélatrice : qu’ils soient pour ou contre, tous les candidats y ont parlé de l’Europe, qui devient le centre du débat de politique étrangère. L’Europe s’invite au cœur du débat sur l’international de la présidentielle. Tout y conduit, tout en provient.

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Tous les candidats répondent à une situation internationale qu’ils jugent instable et dangereuse, et à la demande de sécurité des Français. Qu’il s’agisse d’identité, d’économie, d’emploi ou de défense, les réponses qu’ils proposent tournent autour de la recherche ou du refus d’Europe. Le même clivage se retrouve plus largement entre l’ouverture sur le monde et le repli, qu’il s’agisse de commerce ou de migrations et d’accueil des réfugiés.

Sur les interventions extérieures de la France, une page commune à Nicolas Sarkozy et François Hollande est-elle en passe d’être refermée ? Une très grande majorité de Français approuve les interventions en Syrie ou au Mali. Et pourtant, bien que tous partisans d’un effort de défense accru, les candidats mettent en garde contre les risques de ces interventions, et insistent sur la nécessité d’accompagner l’usage de la force avec une stratégie politique. Là où le président sortant a manifesté de la fermeté, les candidats voudraient un rééquilibrage des alliances, et plus de dialogue avec des dirigeants jugés incontournables : le président russe Poutine pour tous, mais aussi le Turc Erdogan, l’Iranien Rohani, l’Américain Trump, ou le Chinois Xi Jinping, selon les points de vue.

Nostalgie

Cette recherche de sécurité s’étend à l’économie globalisée. La maîtrise du commerce extérieur, des règles économiques et sociales, la crainte d’une perte de puissance française sont omniprésentes. Certains l’expriment avec une pointe évidente de nostalgie pour « le monde d’avant ». Chacun à sa manière, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon veulent non seulement sortir les sortants, mais aussi sortir de tout : l’UE, l’OTAN, les accords de libre-échange CETA et TAFTA – même si la fibre sociale de Jean-Luc Mélenchon n’est pas la préférence nationale de Marine Le Pen.

Les Français se retrouvent sur un point : le dialogue incontournable avec l’Allemagne. Même ceux qui veulent réduire l’adhésion de la France aux règles européennes placent ce dialogue avant un conflit.

D’autres refusent le repli, avec des priorités différentes. Pour Emmanuel Macron et plus encore François Fillon, c’est d’abord à la France de se réformer, comme la Suède, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal l’ont fait. Benoît Hamon veut d’abord réformer l’Europe vers une démocratie des peuples. Est-il assez réaliste ? Et à l’inverse, quand François Fillon ramène les décisions essentielles vers les gouvernements, est-il si européen ?

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