Scorecard « Le Royaume-Uni dans l’Union européenne »

Une enquête menée dans 10 pays clés de l’UE sur la place du Royaume-Uni

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L’ECFR lance son nouveau projet : le Scorecard «  Le Royaume-Uni dans l’Union européenne »

D’après une enquête exclusive menée dans 10 pays clés de l’Union européenne (UE) et présentée dans le nouveau rapport de l’ECFR, le Premier ministre britannique David Cameron n’aurait fait qu’un tiers du chemin à parcourir pour obtenir un accord sur la réforme de l’UE.

Le Scorecard « Le Royaume-Uni dans l’UE», publié aujourd’hui par le think-tank paneuropéen ECFR à l’occasion d’une nouvelle tournée de David Cameron dans les capitales européennes, montre que, parmi les réformes que le gouvernement britannique souhaite mettre en place, le plus grand consensus se retrouve autour des propositions d’extension du marché unique et de réduction des lourdeurs administratives, sujets pour lesquels le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, ont développé leurs propres programmes.

En revanche, d’autres propositions, comme celles visant à réduire la liberté de mouvement et à restreindre l’accès aux prestations sociales, seront beaucoup plus difficile à faire accepter, surtout si Cameron tente d’opérer ces changements au niveau européen plutôt que national.

Pour la France, les enjeux liés à ces réformes souhaitées par le Royaume-Uni sont élevés. Les deux pays ont des positions différentes sur la question du libre-échange, des normes sociales ou du rôle des parlements nationaux, et naturellement sur la révision des traités. Mais comme les 300 000 Français résidant à Londres en témoignent, les liens entre les deux pays sont étroits, sur le plan politique, économique ou stratégique. La France aura donc un rôle-clé, probablement en lien étroit avec l’Allemagne, dans la capacité de David Cameron à atteindre les objectifs qu’il s’est fixé en vue du référendum.

Les travaux de l’ECFR montrent aussi que le Royaume-Uni peut compter sur un certain nombre d’alliés indéfectibles, dont l’avenir est intrinsèquement lié à celui du Royaume-Uni. Parmi ceux-ci se trouvent l’Irlande, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark. Cependant, même certains de ces alliés traditionnels ont des doutes sur certaines des propositions de Cameron, du moins dans leurs formes actuelles.

Mark Leonard, directeur de l’ECFR, a déclaré :

« Un vent de changement souffle en Europe et Cameron est déjà parvenu à obtenir des soutiens pour un tiers de son programme de réformes.

Pour réussir dans la dernière ligne droite, il doit associer le programme du Royaume-Uni à une vision d’une Europe prospère et se montrer plus ferme avec les sceptiques se trouvant dans son propre camp.

Enfin, il doit également montrer que le Royaume-Uni est prêt à assurer sa part du contrat s’agissant des grands défis auxquels doit faire face l’Europe, comme la question des réfugiés, de manière à ce que ses partenaires acceptent d’aller plus loin s’agissant des priorités britanniques. »

Vous pouvez télécharger l’intégralité du rapport Britain in Europe Scorecard ici

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