Le paradoxe de Marib : comment une province réussit au milieu de la guerre au Yémen

Marib peut maintenant servir de modèle pour le reste du pays, mais seulement si les acteurs internationaux, notamment l’Europe, en tirent des leçons

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Alors que la crise au Yémen s'intensifie avec une bataille imminente pour la ville portuaire d'Al Hudaydah tenue par les Houthis, un nouveau rapport publié mercredi se penche sur la seule note d'optimisme sur la carte du Yémen : la province de Marib dans le nord du pays, qui s’est transformée : d'une des plus troublées à l'une des plus stables.

Que se cache derrière le succès relatif de Marib ? Adam Baron, chercheur invité au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), présente, à travers son expertise, la façon dont la décentralisation du pouvoir au Yémen a porté ses fruits dans un endroit auparavant ravagé par les combats.

Marib peut maintenant servir de modèle pour le reste du pays, mais seulement si les acteurs internationaux, notamment l'Europe, en tirent des leçons.

Selon Adam Baron : « Le Yémen s'est fragmenté ; la recherche d'une solution politique unique pour le pays est sans doute un leurre. Cela dit, des zones comme celle de Marib offrent un cadre potentiel pour la stabilisation du pays. La situation sur place nous apprend qu’une croissance économique locale et légitime, ainsi que la restauration des services à des fins de stabilisation sont essentiels. »

L'ECFR ne prend pas de position collective. Les publications de l'ECFR ne représentent que les opinions de leurs auteurs.