Libye: le Parlement rejette le gouvernement d’union nationale
Le Parlement libyen, reconnu par la communauté internationale a rejeté, ce lundi 25 janvier, le gouvernement d’union nationale, récemment formé sous l’égide des Nations unies. La « Chambre des représentants », basée à Tobrouk, refuse le principe d’un Conseil des ministres où siégeraient 32 personnes.
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Deux sujets font débat. D’abord le nombre de ministres. Il y en a beaucoup. Des députés, réunis à Tobrouk, ont expliqué que le gouvernement d’union proposé, constitué de 32 membres, avait été rejeté car il comprenait trop de portefeuilles. Selon eux, le Conseil présidentiel, qui siège à Tunis, a dix jours désormais pour présenter une liste de ministres moins longue.
Ceci étant, un Conseil de ministres où siègeraient 32 personnes, cela permettrait aux minorités et aux différentes villes de Libye qui ont joué un rôle important avec leurs milices locales dans le renversement de Kadhafi, il y a cinq ans, d’être représentées.
Selon Mattia Toaldo, chercheur au Conseil européen des relations internationales, joint par RFI, le fond du problème, ce ne sont pas les 32 ministres mais un ministre en particulier, celui de la Défense.
Je crois que pour le moment on va renégocier seulement la composition du gouvernement et puis on va renégocier la condition et le rôle du général Haftar dans le futur.
Mattia Toaldo
89 élus sur 104 refusent le gouvernement d'union
Ce portefeuille a été confié à Mehdi al-Barâathi qui est, certes, issu des rangs de l’armée mais il n’est pas un proche du général Khalifa Haftar, homme d’influence à Tobrouk car commandant en chef de l’armée nationale libyenne.
Ensuite, la Chambre des représentants de Tobrouk a rejeté un article qui stipule que tous les postes militaires seront déclarés vacants 20 jours après la signature de l’entente. Cela reviendrait à limoger le général Haftar, ce qui pose, là aussi, problème.
Sur 104 élus qui ont participé à la session du Parlement, 89 ont dit non au cabinet de 32 ministres proposé par le Conseil présidentiel et dirigé par l'homme d'affaires tripolitain, Fayez el-Sarraj.
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