L'expansion à bas bruit de la Chine
Par Michel De Grandi
Volonté de puissance : Un géant économique qui reste un acteur diplomatique de second rang. Même si la Chine se défend d'un tel constat, sa prudence dans les relations internationales limite son impact dans le règlement des conflits. Depuis 2008, elle a certes su consolider ses positions et gagner du terrain tout en modernisant ses capacités militaires. Mais quelle que soit la zone dans laquelle elle est impliquée - la mer de Chine méridionale ou le conflit maritime avec le Japon -, la Chine a toujours pris soin d'éviter l'affrontement. Quant aux dossiers épineux que sont Taïwan ou la péninsule coréenne, elle a tout essayé sauf la solution extrême : l'invasion de l'île rebelle ou la rupture pure et dure avec le régime de Pyongyang. Selon l'auteur, ce statu quo ne pourra être maintenu indéfiniment. Tout revient à se demander si la Chine peut devenir la première puissance mondiale sans livrer de guerre ? La question est clairement posée en début d'ouvrage. Pékin s'impose comme contre-modèle de l'Occident. Mais dans quelle limite ?
L'auteur : Mathieu Duchâtel est directeur adjoint du programme Asie et Chine au Conseil européen des relations internationales (ECFR)
La citation :« La Chine nourrit une rivalité structurelle avec les Etats-Unis qui se fixe sur les questions de sécurité en Asie. »