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Le défi libyen de Ghassan Salamé, nouvel envoyé spécial de l’ONU

Analyse. Le conseil de sécurité de l’ONU a approuvé la nomination de l’ancien ministre libanais de la culture à la tête de la mission pour la Libye.

Publié le 21 juin 2017 à 10h29, modifié le 06 juillet 2017 à 14h31 Temps de Lecture 5 min.

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Ghassan Salamé, 66 ans, devient le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Libye.

Les diplomates ne s’en cachent pas « c’est un des jobs les plus impossibles » et sa « tâche sera très difficile ». Mais, pour tous, Ghassan Salamé, qui vient d’être officiellement approuvé, mardi 20 juin, par le conseil de sécurité de l’ONU sur recommandation du secrétaire général Antonio Guterres, doit être « l’homme de la situation », à l’heure où la Libye continue de se déchirer entre milices rivales, groupes terroristes, et qu’elle pourrait sombrer dans une nouvelle guerre civile.

Brillant intellectuel, ancien directeur du département des affaires internationales à Sciences-po Paris et ancien ministre de la culture du Liban dans le gouvernement de Rafic Hariri, Ghassan Salamé devient, à 66 ans, le sixième envoyé spécial de l’ONU depuis le début de la crise libyenne en 2011 et le deuxième Libanais après Tarek Metry. « Il connaît parfaitement la grammaire de la région », estime un proche du dossier. « Personne ne peut contester sa connaissance politique, ethnique et clanique du monde arabe ».

François Delattre, le représentant de la France à l’ONU, salue quant à lui un « homme d’envergure dont la nomination participe à l’impulsion que l’organisation veut donner au processus de réconciliation politique en Libye. »

Faible représentativité

M. Salamé, qui réside à Paris, connaît bien les rouages onusiens pour avoir conseillé deux secrétaires généraux, Kofi Annan et Ban Ki-moon, et avoir été conseiller politique de la mission de l’ONU en Irak au moment de l’attentat qui avait coûté la vie à Sergio Vieira de Mello, en août 2003. Il a déjà des relais en Libye et devrait bénéficier de l’expertise du diplomate français Jean-Marie Guéhenno chargé de la revue stratégique de la mission politique de l’ONU dans le pays et qu’il côtoie au sein de l’International Crisis Group (ICG).

Le Libanais n’était pourtant pas le candidat favori d’Antonio Guterres, qui avait soumis il y a quatre mois le nom de l’ex-premier ministre palestinien Salam Fayyad. Sa nomination était quasiment acquise lorsque Washington avait rejeté à la toute dernière minute le candidat du fait de sa nationalité palestinienne.

Plus d’une vingtaine de candidats ont été approchés avant M. Salamé. Pour Mattia Toaldo, chercheur au Conseil européen des relations internationales spécialiste de la Libye, sa mission est colossale : « Il devra réaffirmer la pertinence de l’ONU sur le dossier libyen dont l’image a été très écornée, notamment par son incapacité à parler aux diverses factions. »

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