Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
(180412) -- SANYA, April 12, 2018 (Xinhua) -- Chinese President Xi Jinping, also general secretary of the Communist Party of China Central Committee and chairman of the Central Military Commission, reviews the Chinese People's Liberation Army (PLA) Navy in the South China Sea on April 12, 2018. Xi made a speech after the review. (Xinhua/Li Gang) (zkr)
LI GANG / XINHUA

Chine : une nouvelle puissance navale se lève à l’Est

Par  (Mawei, envoyé spécial)
Publié le 07 septembre 2018 à 12h40, modifié le 09 septembre 2018 à 06h44

Temps de Lecture 11 min.

Le porte-avions chinois « Liaoning », entouré d’autres navires militaires, en mer de Chine orientale, en avril 2018.

Des dizaines de destroyers et de frégates croisent en formation autour d’un porte-avions, au large de l’île-province de Hainan, en mer de Chine méridionale. Puis ­surgissent les sous-marins, drapeaux rouges flottant sur les tourelles. Campé sur le pont du destroyer antimissile Changsha, le président chinois, Xi Jinping, face à une rangée de micros, en treillis militaire et casquette, gra­tifie d’un tonitruant « Salut à vous, camarades ! » chaque équipage au garde-à-vous.

En ce matin d’avril 2018, rien de tel qu’une parade navale géante, diffusée en direct sur la télé­vision chinoise, pour annoncer, comme l’a dit le commandant en chef des forces chinoises, qu’« aujourd’hui la marine chinoise s’est levée à l’est avec une toute nouvelle image ». Celle, en l’occurrence, d’une puissance navale dont les ambitions dépassent largement la défense de ses côtes et le contrôle des mers de Chine, pour englober la protection des intérêts chinois à l’étranger.

Signe des progrès fulgurants des dernières années, la moitié des quarante-huit navires de guerre qui défilèrent ce jour de printemps ont été mis en service à partir de 2012, l’année où Xi Jinping a accédé au poste de commandement suprême du Parti communiste ­chinois (PCC) et de l’armée.

C’est le cas du Liaoning, le premier porte-avions chinois, remodelé à partir d’un porte-avions soviétique acheté il y a des années à l’Ukraine, que ses missions ont depuis mené jusque dans le Pacifique. Il n’est déjà plus le seul : une dizaine de jours après la parade géante, le 23 avril, un deuxième porte-avions, entièrement fabriqué en Chine cette fois, mais toujours de modèle soviétique, avec une piste de décollage de type tremplin de saut à ski, faisait son premier voyage d’essai au large de Dalian, dans l’est de la Chine. Il vient de commencer, fin août, une croisière d’endurance de plusieurs mois.

« Un rattrapage que personne n’avait anticipé »

Le nombre de bâtiments est estimé à plus de trois cents. Si la Chine a toujours affiché des chiffres importants, c’est surtout la modernisation qualitative qui impressionne. « Ils ont effectué, sur le plan de la qualité, un rattrapage que personne n’avait anticipé. Les Américains disaient que [les Chinois] auraient toujours vingt ans de retard, ce n’est plus le cas. En combinant la modernisation avec le nombre, on peut dire aujourd’hui que c’est la deuxième marine du monde, ­devant la marine russe », estime l’historien de la marine Alexandre Sheldon-Duplaix, chercheur au service historique du ministère de la défense français.

Il vous reste 83.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.