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Europe : le choc des démocraties

Selon l'European Council on Foreign Relations, l’effondrement de la confiance dans l’UE est profond, et l’enthousiasme ne renaîtra qu’avec un changement radical.

Publié le 24 avril 2013 à 10h37, modifié le 24 avril 2013 à 21h21 Temps de Lecture 3 min.

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Autrefois considéré comme une maladie exclusivement britannique, l'euroscepticisme s'est propagé à travers l'Europe comme un virus. Selon les données de l'Eurobaromètre, le sondage bi-annuel réalisé par la Commission européenne, la confiance dans le projet européen a chuté encore plus vite que les taux de croissance. Depuis le début de la crise, la confiance en l'Union européenne (UE) a dégringolé de 32 points en France, 49 en Allemagne, 52 en Italie, 98 en Espagne, 44 en Pologne et 36 au Royaume-Uni.

Le plus frappant, c'est que tout le monde a perdu confiance dans le projet : aussi bien les créanciers que les débiteurs, les pays de la zone euro que les candidats à l'entrée et ceux qui reprendraient bien leur indépendance. En 2007, le Royaume-Uni, qui enregistrait une baisse de confiance de 13 points, était considéré comme l'exception eurosceptique. Il est remarquable de constater qu'aujourd'hui les quatre plus grands pays de la zone euro enregistrent des niveaux de confiance encore plus bas qu'au Royaume-Uni : l'Allemagne (– 29), la France et l'Italie (– 22) et l'Espagne (– 52). Que se passe-t-il donc ?

NORD CONTRE SUD

L'explication traditionnelle à l'euroscepticisme est l'existence supposée d'un déficit démocratique au sein de l'UE. Les décisions, soulignent les critiques, sont prises par des institutions qui n'ont pas de comptes à rendre, et non par des gouvernements nationaux élus.

Pourtant, la crise actuelle n'est pas née d'un conflit entre Bruxelles et les Etats membres, mais d'un choc entre les volontés démocratiques des citoyens de l'Europe du Nord et de celles de l'Europe du Sud, autrement dit entre ce que l'on appelle le centre et la périphérie. Et les deux camps utilisent aujourd'hui les institutions de l'UE pour promouvoir leurs intérêts respectifs.

Autrefois, il existait une règle non écrite selon laquelle les institutions de l'UE étaient chargées de veiller sur le marché unique et d'autres aspects techniques de la politique européenne – depuis les normes d'élaboration de la sauce tomate jusqu'au niveau sonore des tondeuses à gazon –, tandis que les gouvernements nationaux continueraient à exercer un contrôle sans partage sur la fourniture de services et les politiques à mener dans les domaines les plus sensibles sur lesquels se jouaient les élections nationales.

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