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2 électeurs sur 3 ont peur que l’Union européenne ne s’effondre d’ici 20 ans

Selon un vaste sondage dans 14 pays, seulement 8 % des 50 000 personnes interrogées jugent qu’un tel écroulement « ne serait pas une réelle perte »

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Publié le 17 mai 2019 à 06h11, modifié le 17 mai 2019 à 17h10

Temps de Lecture 3 min.

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Au Parlement européen à Bruxelles, le 1er avril.

En dépit de crises à répétition, deux tiers des Européens garderaient une image positive de l’Union européenne, et s’y disent même attachés. En ces temps de Brexit sans fin, à une semaine des élections européennes, le moral des citoyens des principaux pays de l’UE est cependant en berne au sujet de l’avenir du continent, à en croire la seconde vague, dévoilée jeudi 16 mai, d’un vaste sondage réalisé par l’institut britannique YouGov pour le compte du European Council on Foreign Relations (ECFR).

Les deux tiers des quelque 50 000 personnes interrogées dans quatorze pays – lesquels représentent 80 % des sièges du Parlement de Strasbourg – n’excluent pas l’éventualité d’un démantèlement de l’UE d’ici dix ou vingt ans ; 58 % des Français jugent même cette hypothèse « très probable » ou « assez probable » ; un sentiment partagé par une petite majorité des sondés en Allemagne.

Signe de leur attachement persistant au projet européen ? En cas d’écroulement de l’édifice communautaire, les personnes interrogées redoutent une série de reculs sur le plan de la liberté de circulation, des échanges, du commerce, ou de la protection des droits humains, de l’Etat de droit ou de l’influence des Européens face aux Etats-Unis et à la Chine ; seuls 8 % jugent qu’une telle perspective ne « serait pas une réelle perte ».

Mark Leonard, le directeur de l’ECFR, pointe une forme de « paradoxe » : « Le soutien pour l’appartenance à l’UE n’a jamais été aussi élevé depuis 1983, mais une majorité d’électeurs craint sa disparition. » D’après lui, « le défi pour les partis pro-européens est d’utiliser cette peur de perdre pour mobiliser la majorité silencieuse » afin de contrer les formations eurosceptiques lors du prochain vote. Les partis écologistes, ou centristes, comme la majorité présidentielle en France, se sont engagés dans cette voie, avec des résultats plus ou moins convaincants selon les pays.

Désenchantement

D’après cette enquête, c’est donc moins l’euroscepticisme que le pessimisme à l’égard des institutions communautaires, comme nationales, qui caractérisent l’état d’esprit des électeurs. Parfois aussi, les deux formes de désenchantement se renforcent pour nourrir soit le vote en faveur des formations radicales, soit une grande volatilité dans l’électorat, soit une forte abstention.

Plus de la moitié des personnes interrogées (58 %) estiment en effet que le système politique est « brisé » dans leur pays – dont 79 % en France et 69 % en Italie. Et un peu moins, 47 % au total, sont de cet avis pour le système politique européen.

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