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Crise ukrainienne : L’UE adopte des sanctions mais maintient le dialogue

Interdiction des visas et gel des avoirs sont promis aux « responsables des violences ».

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 21 février 2014 à 12h14, modifié le 08 mars 2022 à 18h11

Temps de Lecture 4 min.

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Comment condamner les violences et leurs auteurs sans rompre le dernier fil possible d'un dialogue politique prôné depuis novembre 2013 ? C'est à cet exercice difficile que s'est livrée, jeudi 20 février, la diplomatie européenne. A Kiev, les ministres français, allemand et polonais des affaires étrangères étaient arrivés le matin avec l'espoir de jouer les médiateurs, alors que se déclenchait la deuxième grande vague de violences contre les manifestants du Maïdan. A Bruxelles, leurs collègues se réunissaient en urgence pour déterminer l'attitude de l'Union à l'égard des auteurs de cette répression.

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch fait face au chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier et à ses homologues français Laurent Fabius et polonais Radoslaw Sikorski à Kiev, jeudi 20 février 2014.

Les ministres, en liaison directe avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius et ses homologues allemand Frank-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski, ont adopté, jeudi soir, le principe de sanctions contre certains responsables ukrainiens tout en réaffirmant leur volonté de promouvoir une négociation entre l'opposition et le régime. Les sanctions visent les « responsables des violences », soit, à ce stade, une dizaine de personnalités dont les noms ont été évoqués par les ministres, mais pas dévoilés.

Ce sont les services du Conseil européen qui adopteront une liste de noms – « le moment venu » – et décideront de la mise en œuvre des mesures (gel des avoirs et interdiction de visas) « en fonction de l'évolution de la situation ». La liste sera probablement négociée avec les Etats-Unis qui, dans un message transmis jeudi, à M. Ianoukovitch par le vice-président Joe Biden, ont indiqué qu'ils envisageaient également de prendre des mesures contre les auteurs des « violences insensées », selon la formule du secrétaire d'Etat John Kerry.

« INTERPRÉTATION LARGE »

Un groupe de travail euro-américain élabore une liste de personnes impliquées dans la répression. Le département du Trésor effectue une recherche sur leurs avoirs, détenus pour la plupart en Europe. Une vingtaine de cadres ukrainiens font déjà l'objet d'une interdiction de visa aux Etats-Unis.

Certaines forces d'opposition radicales pourraient-elles également être sanctionnées par Bruxelles ? « On peut se livrer à une interprétation large », explique une source diplomatique. Une mesure d'embargo sur les matériels pouvant servir aux forces de l'ordre a également été décidée. Et une libéralisation partielle des visas pour les Ukrainiens devrait être mise en œuvre.

« Les gens sur place auraient peut-être espéré davantage », concédait le ministre luxembourgeois Jean Asselborn. Il soulignait cependant que les Européens ne voulaient pas « claquer la porte » et compromettre la négociation menée sur place par MM. Fabius, Steinmeier et Sikorski. « Ils nous ont dit qu'il fallait leur donner une chance », soulignait M. Asselborn. « Mais nous voulons mettre ceux qui ont permis les violences devant leurs responsabilités, car il est impossible que cela reste sans conséquences », ajoutait son homologue belge, Didier Reynders.

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