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Iran : « L’Union européenne a raison de se démarquer des Etats-Unis »

L’analyste Ellie Geranmayeh explique, dans une tribune au « Monde », que l’accord nucléaire de 2015 a permis à la société iranienne de ne plus rejeter sur les seules sanctions la responsabilité de la stagnation économique.

Publié le 05 janvier 2018 à 05h00, modifié le 05 janvier 2018 à 09h28 Temps de Lecture 4 min.

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Une manifestante étudiante dans les rues de Téhéran, le 30 décembre 2017.

Tribune. Le défi intérieur lancé au président Hassan Rohani par les manifestants a braqué les projecteurs sur les profondes frustrations économiques et politiques de la population, et ce à un moment délicat de la politique étrangère du président liée à l’accord nucléaire. Le président Donald Trump a remis en question le maintien de cet accord et dénoncé les dirigeants iraniens. Il devra décider dès la mi-janvier s’il donne son accord à la poursuite du processus de levée des sanctions, condition sine qua non pour que l’Iran puisse réintégrer l’économie mondiale. L’administration américaine n’a pas encore arrêté sa position et certains signes indiquent que les manifestations en Iran pourraient peser dans la décision finale.

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Les Etats-Unis ont été l’un des premiers pays à publier une déclaration accusant les dirigeants iraniens de transformer leur pays en un « Etat voyou économiquement affaibli ». La remarque se situait dans le droit fil d’une déclaration du secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, en juin 2017, dans laquelle il exprimait son soutien « aux éléments qui, en Iran, permettraient de parvenir à une transition pacifique du pouvoir ».

Le président Trump a utilisé le canal de Twitter pour émettre une série de commentaires sur les manifestations, dont l’un exprimait son « respect au peuple iranien qui tente de se débarrasser de son gouvernement corrompu ». Ajoutant  :  « Vous verrez un grand soutien des Etats-Unis au moment opportun ! »

Ces messages de responsables américains apportent de l’eau au moulin des officiels iraniens qui accusent les manifestants d’être soutenus par des ennemis de l’étranger. Les Tweet de Trump sont du pain bénit pour l’aile la plus dure du régime iranien : ils légitiment la sécurisation toujours plus grande du pays, dissuadant par là la société civile de s’organiser et réduisant l’espace de futurs mouvements de contestation.

Les Tweet de Donald Trump sont du pain bénit pour l’aile la plus dure du régime iranien

Les Européens se sont abstenus d’utiliser ce type de rhétorique dangereuse et ont préféré insister sur le fait que l’Iran devait autoriser les manifestations pacifiques et procéder à une désescalade de la violence. Une déclaration de l’Union européenne (UE) déplore « la perte inacceptable de vies humaines » et espère « que les parties concernées s’abstiendront de tout recours à la violence et que, comme s’y est engagé le gouvernement iranien, le droit à la liberté d’expression sera garanti ». Ce communiqué reprend la position de plusieurs gouvernements européens dont ceux de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.

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