Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Palestine à l'ONU : l'Europe toujours aussi divisée

Ce nouvel échec est d'autant plus cuisant qu'il concerne une partie du monde où Bruxelles entend jouer un rôle clé.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 30 novembre 2012 à 13h39, modifié le 30 novembre 2012 à 13h56

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

A l'ONU, jeudi 29 novembre, l'Union européenne (UE) a affiché les divisions qu'elle tentait de masquer depuis plus d'un an. Une fois de plus, sa diplomatie a échoué, alors qu'elle est pourvue d'un traité de Lisbonne censé la renforcer et d'une haute représentante, Catherine Ashton, promue pour coordonner les positions divergentes des Etats.

La position française en faveur du "oui" a finalement rallié l'Espagne, les pays scandinaves, la Belgique, la Grèce, Malte, le Portugal. Ainsi que l'Italie, qui a opéré un net revirement. Mais d'autres Etats, dont l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les pays baltes, ont campé sur la position abstentionniste défendue par Mme Ashton, dirigeante d'une diplomatie bruxelloise, qui jugeait le moment du vote mal choisi. C'était déjà son leitmotiv en 2011, lorsqu'avait été évoquée la première version de la résolution onusienne.

DES CONSIDÉRATIONS PUREMENT NATIONALES ONT PESÉ

Le texte voté jeudi est en tout cas, selon Daniel Levy, membre du European Council for Foreign Relations de Londres, proche "des positions, des intérêts et des valeurs" de l'UE. Ce qui indique que des considérations purement nationales – et commerciales –, ainsi que la volonté de préserver la relation transatlantique ont, pour certaines capitales, pesé plus lourd que la nécessité d'une politique européenne unifiée.

Pour Mme Ashton et son service d'action extérieure, un vote favorable aux Nations unies allait obérer toute reprise des négociations, voire entraîner un blocage complet. En réalité, l'appel à un retour au dialogue n'a servi qu'à masquer les divergences, parfois fondamentales, parfois tactiques, entre les Vingt-Sept. "Au-delà du vote de jeudi, il n'y a pas d'accord sur le contenu d'une proposition qui pourrait être faite aux deux parties et sur un véritable plan de paix", avoue un diplomate bruxellois.

"MOMENT CLÉ" DU PROCESSUS DE PAIX

Ces derniers mois, Mme Ashton n'a pas ménagé sa peine. Dans son entourage, on évoquait "un moment clé" du processus de paix, mais seul le projet palestinien de s'adresser à l'ONU expliquait cet empressement. Soutenue par certaines capitales et encouragée par Washington, la diplomatie européenne pensait pouvoir convoquer une réunion au sommet sur la base d'un texte évoquant deux Etats basés sur les lignes de 1967, avec des échanges de territoires et des garanties sécuritaires pour Israël.

Il vous reste 20.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.