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Fin de la guerre froide, deuxième !

Mis à part la cote de popularité du président Poutine, qui surfe sur les 80 % dans son pays, le bilan de ces sept mois est désastreux, pour l’Ukraine, pour l’Union européenne et pour la Russie.

Publié le 16 juin 2014 à 18h41, modifié le 16 juin 2014 à 19h03 Temps de Lecture 4 min.

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Vladimir Poutine, le 28 mai à Moscou.

Vous avez dit désescalade ? La crise ukrainienne est entrée dans une phase aiguë il y a sept mois et rien n’en laisse entrevoir l’issue. Oui, quelques signes positifs sont apparus – l’élection du président Porochenko, l’amorce d’un dialogue avec le président Poutine. Mais, à l’incantation de la désescalade, formulée sur tous les tons par les Européens, répond presque invariablement une escalade sur le terrain, orchestrée par Moscou, Kiev ou Sloviansk.

La semaine écoulée a encore fourni un parfait condensé de cette dynamique : ouverte par les entretiens des chefs de la diplomatie allemande, polonaise et russe à Saint-Pétersbourg, qui auraient dû transformer l’essai de la rencontre Poutine-Porochenko en Normandie, lors des commémorations du Débarquement, elle s’est achevée par l’irruption de chars russes dans le Donbass, la mort de 49 militaires ukrainiens dans la chute de leur avion abattu par les rebelles et des scènes d’émeute devant l’ambassade de Russie à Kiev.

Mis à part la cote de popularité du président Poutine, qui surfe sur les 80 % dans son pays, le bilan de ces sept mois est désastreux, pour l’Ukraine, pour l’Union européenne et pour la Russie. A quel moment considère-t-on que la désescalade n’est plus l’objectif adéquat et qu’il faut passer à une autre stratégie ? Le 6 juin, en Normandie, le président Obama a évoqué un délai de « deux, trois, quatre semaines » pour laisser à M. Poutine la possibilité d’échapper à une troisième vague de sanctions – plus lourdes que celles qui ont été décrétées après l’annexion de la Crimée, en mars. Les dirigeants européens, qui se retrouvent à Bruxelles les 26 et 27 juin, auraient donc à peu près deux semaines devant eux, non pas pour ergoter sur les sanctions qui les divisent, mais pour réfléchir sur la vraie question, celle qu’ils ont jusqu’ici soigneusement contournée : quelle relation stratégique l’Union doit établir avec la Russie.

MAIS QUEL ORDRE MONDIAL ?

Ceux qui pensent que l’on peut continuer comme avant devraient prêter l’oreille à ce que dit Fiodor Loukianov, brillant analyste politique russe, directeur de la revue Russia in Global Affairs, très bien introduit au Kremlin. Vendredi 13 juin, à Rome, M. Loukianov a livré, devant l’assemblée annuelle du think tank European Council of Foreign Relations, un éclairage fascinant sur la pensée poutinienne, cet univers insondable que nous tentons d’analyser jusqu’à l’obsession. Le président russe, explique Fiodor Loukianov, ne veut rien de moins que le retour à la case départ de la fin de la guerre froide.

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