Iran, commerce... Ces sujets qui fâchent entre Macron et Trump
Les entretiens de mardi matin à la Maison-Blanche illustreront l’excellence de la coopération franco-américaine, mais aussi des divergences profondes sur des dossiers clés.
Influencer Donald Trump pour le faire changer d'avis? Pas sûr, mais le "réguler", peut-être. "Emmanuel Macron a fait le meilleur job possible pour comprendre qui est vraiment Donald Trump et comment s'adapter à ses foucades", décrypte Jeremy Shapiro, un ancien conseiller de Hillary Clinton au Département d'Etat aujourd'hui directeur de recherches à l'European Council on Foreign Relations (ECFR). Iran, commerce, Proche-Orient, Russie, climat : la liste des désaccords est longue mais aucun n'a été mis de côté en amont de la discussion qu'auront Donald Trump et Emmanuel Macron dans le Bureau ovale mardi matin avant d'élargir le débat à leurs délégations.
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1- Le sujet iranien risque de dominer les entretiens entre Trump et Macron
"Le sujet qui va dominer les entretiens, c'est l'Iran", prévient l'un des diplomates au cœur des préparatifs. Comment obtenir de Donald Trump qu'il finisse par accepter de prolonger la politique de levée des sanctions contre l'Iran, suite à l'accord de Vienne de juillet 2015 sur le nucléaire, un accord jugé "désastreux" par la Maison-Blanche, mais aussi par l'Arabie saoudite et Israël? "Les signaux ne sont pas encourageants, mais on espère que cette visite sera utile pour essayer de convaincre, d'avancer, même si l'on n'engrange pas d'accord", dit-on à l'Elysée. D'autant qu'il restera encore une quinzaine de jours avant que Donald Trump ne rende son verdict. Les diplomates français travaillent avec leurs partenaires britanniques et allemands pour offrir aux Américains un projet de "protocole" qui les engagerait à l'action sur deux dossiers de préoccupation commune : la capacité balistique iranienne ainsi que le comportement "hégémonique" de l'Iran au Moyen-Orient.
2 - Macron et Merkel ont affiné une position commune sur le commerce
Deuxième cause de friction, le commerce. La décision américaine de relever ses tarifs douaniers sur les importations d'acier et d'aluminium a été considérée à Bruxelles, Paris et Berlin comme une attaque frontale. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui fera partie de la délégation du Président, a maintenu vendredi que l'Europe n'acceptera même pas l'exemption temporaire proposée par Donald Trump aux Européens. "C'est très dur de négocier à l'aveugle, sans savoir ce que les Américains veulent vraiment, sans savoir s'ils se satisferont d'un compromis", explique un diplomate associé au dossier.
Emmanuel Macron a affiné avec Angela Merkel jeudi leur position commune sur ce sujet puisque la chancelière est attendue à Washington en fin de semaine. Mais le président français veut parler à l'Amérique au nom de l'Europe, quitte à ce que la notion "d'autonomie stratégique" européenne continue d'irriter la Maison-Blanche. "Nous, c'est nous et eux, c'est eux", résume un responsable français pour paraphraser la posture d'une France alliée mais pas alignée ou "suiviste".
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