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Le retour du réalisme en politique étrangère

Emmanuel Macron, le 14 décembre à Bruxelles. EMMANUEL DUNAND/AFP

Après la «victoire» en Syrie contre Daech, Emmanuel Macron est prêt à dialoguer avec Bachar el-Assad.

Il n'a pas peur des mots et ne craint pas les ruptures, si elles permettent d'épouser la réalité. Une fois finie la guerre contre Daech, «Il faudra parler à Bachar et à ses représentants», composer avec le régime de Damas pour construire une solution politique. Plus qu'une fracture, le commentaire d'Emmanuel Macron sur France 2 est en fait une inflexion de la diplomatie française au Levant. Le tournant avait déjà été esquissé par François Hollande et Laurent Fabius en 2015. Après avoir exigé le départ de Bachar el-Assad, ils avaient assoupli la position française, morale et courageuse mais inefficace car rendue caduque par les interventions de l'Iran et de la Russie auprès du régime syrien. Emmanuel Macron n'a pas renoncé aux principes de la France puisqu'il voudrait que le président syrien rende compte de ses crimes devant la justice internationale. «Bachar est l'ennemi du peuple syrien, Daech est notre ennemi.» La phrase, déjà prononcée par Jean-Yves Le Drian lorsqu'il était ministre…

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33 commentaires
  • paladar

    le

    L'intervention militaire Russe a été déterminante....L'armement Russe est certes rustique, mais les missiles de croisière Kalibre portent 2 fois et demi plus loin, que ceux embarqués sur les frégates de la Marine Nationale.
    Les bombardiers stratégiques Russes volent à + de mach 2 et portent des missiles nucléaires qui ont + de 8000 km de portée, La Russie est certes relativement pauvre, mais sa puissance militaire est énorme...Et son armée très bien commandée.

  • didier bernadet

    le

    Assez de titres ronflants; le réalisme en politique étrangère nécessite avant tout une souveraineté sans faille avec une Défense et une Economie solides. Un Président qui considère et dit à ses administrés que leur souveraineté c'est l'Europe, laquelle n'existe pas sur l'échiquier de la géopolitique, ne peut être que l'envoyé de puissances tutélaires extérieures. Il y a, Isabelle, de grands universitaire Français qui ont écrit sur ces sujets, relisez-les, ou découvrez-les...

  • Adama21

    le

    Ras-le-bol de voir ces phrases toutes faites, répétées sans cesses, inventées pour se donner une légitimité à vouloir changer un régime, ces phrases comme "Assad est l'ennemi du peuple syrien", ou le "boucher de son peuple", etc. Certainement pas des Alaouites, des Chrétiens et des Druzes qui ont compris que leur ennemi mortel était le dhihadisme sunnite sous toutes ses formes, et qui ont donc souvent combattu pour le régime d'Assad, leur seule chance de survie.

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