En Irak, le spectre de la guerre sans fin

Alors que les Irakiens ont voté le 30 avril pour les législatives, focus sur un pays qui sombre dans le chaos, deux ans après le départ des Américains.
Anne Guion
Publié le 30/04/2014 à 14h42, mis à jour le 05/05/2014 à 15h16 • Lecture 4 min.
Fouille à l'entrée d'un bureau de vote, près de Falloujah. © STR/AP/SIPA

Fouille à l'entrée d'un bureau de vote, près de Falloujah. © STR/AP/SIPA • STR/AP/SIPA

Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki devrait sortir gagnant des élections législatives d'aujourd'hui. Et pourtant, son bilan est très sombre : résurgence d'Al Qaïda, violences communautaires, Etat impuissant...  Selon le décompte mois après mois de l’AFP (consultable en ligne), 7 051 ­Irakiens ont péri en 2013 dans des attentats dont 880 en septembre 2013, le mois le plus meurtrier de l’année passée. Depuis janvier, 3027 personnes sont mortes. C’est devenu une habitude macabre. Chaque semaine, des bombes explosent à Bagdad, à Mossoul, etc. L’Irak semble plus que jamais en proie à la violence.

Des camps radicalisés

Ces actes de terrorisme sont revendiqués essentiellement par l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), une branche d’al-Qaida. Leur cible ? La communauté chiite, majoritaire dans le pays. Les tensions entre sunnites et chiites ne datent pas d’hier. Ces deux communautés ont toujours été rivales. Pour des questions religieuses : ces deux traditions de l’islam se font face dans tout le monde musulman. Mais pas seulement : en Irak, leur antagonisme est lié également à l’histoire du peuplement du pays. La plupart des Arabes d’Irak sont originaires pour la majorité de tribus sunnites qui ont migré depuis la péninsule arabique, se sont sédentarisées

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