Musique : Christina Rosmini - Donald, Boris et le « nouveau désordre mondial » - Ethiopie - Portefeuille perdu cherche son propriétaire

Christina Rosmini. - © Paul Evrard
Christina Rosmini. - © Paul Evrard
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Christina Rosmini vous parle de son spectacle "TIO, itinéraire d'une enfant de Brassens", et René Lefort du risque d’une balkanisation est-africaine. Les chroniques s'intéressent à Boris Johnson et à l'honnêteté des gens.

Avec
  • René Lefort Chercheur, spécialiste de la Corne de l’Afrique
  • Christina Rosmini Chanteuse, comédienne, danseuse, musicienne

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :

Tewfik Hakem s'entretient avec la chanteuse, danseuse, musicienne, comédienne, Christina Rosmini qui évoque TIO, itinéraire d'une enfant de Brassens. Un spectacle musical retraçant le parcours d'une petite fille d'immigrés venus d'Espagne, d'Italie et de Corse. Entre poésie et chansons, Christina Rosmini tisse à partir de la voix de Brassens (1921-1981) sa propre histoire et celle des siens sur trois générations.

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J'ai puisé dans l'intégralité de la parole de Georges Brassens ; ses chansons mais aussi ses inédits, ses poèmes, ses romans, sa correspondance, ses interviews... J'en ai écouté, lu l'intégralité et avec ça, j'ai composé mon spectacle.

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Le Journal des Idées par Jacques Munier :

Si Boris Johnson devient premier ministre au Royaume-Uni, doit-on craindre qu’avec son homologue américain il n’engendre un « nouveau désordre mondial » ?

« C’est le rêve des auteurs de politique-fiction – écrit Sylvie Kauffman dans Le Monde. Qui, ailleurs que dans leurs fantasmes les plus fous, aurait imaginé qu’un jour les Etats-Unis et le Royaume-Uni, deux pays qui, séparément ou ensemble, ont dominé le monde, seraient dirigés par des hommes aussi disruptifs que Donald Trump et Boris Johnson ? » Leurs points communs : « Un narcissisme sans limites, une savante utilisation des médias, le goût du risque et de l’improvisation, un recours totalement désinhibé au mensonge, une propension à mobiliser les émotions plutôt que les faits, la facilité avec laquelle ils peuvent changer d’avis. » Autre point commun plus lourd de conséquences : leur commune détestation de l’UE. Pour Donald Trump, le Brexit tiendait même lieu « d’épiphanie ». Mark Leonard, directeur d’un think tank européen sur les relations internationales, estime que « le référendum de juin 2016 est l’événement qui a changé les règles du jeu » aux yeux du président américain. « Cela a tout bouleversé, il l’a senti : après cela, son élection à lui devenait possible. » Mais si Boris Johnson accède au pouvoir, « il risque aussi de s’apercevoir rapidement que les intérêts de son pays ne coïncident pas nécessairement avec ceux du chantre d’America First ». Alors peut-être, face « au protectionnisme impitoyable et aux poulets chlorés de Donald Trump », s’apercevra-t-il « que le Royaume-Uni est plus européen qu’il ne voulait le dire ». Mais rien n’est joué, malgré la confortable avance du candidat des conservateurs, comme le souligne Sasha Mitchell dans Courrier international. « Le seul à pouvoir empêcher Boris de devenir Premier ministre, c’est Boris lui-même. »

« Escalade », le mot nous vient de l’occitan au Moyen Age, comme le rappelle Gaïdz Minassian dans les pages idées du Monde. Depuis son origine montagnarde, il est devenu très présent dans le vocabulaire des journalistes et de la diplomatie pour définir ce nouvel ordre mondial chaotique que Donald Trump n’a pas peu contribué à dessiner. Pour Clausewitz, il était synonyme de montée aux extrêmes, ce que le général Desportes résume ainsi : « On sait que l’escalade commence par des mots, mais dès le premier coup de feu, on ne sait plus où elle s’arrête. » Le bluff peut y jouer sa partie pour obtenir de l’adversaire des concessions afin d’éviter le conflit armé. Mais l’escalade peut aussi couvrir des motivations plus secrètes, comme dans le conflit avec l’Iran. Aujourd’hui, les Etats-Unis sont en passe de devenir le premier producteur mondial de pétrole, à condition que cette ressource conserve un prix élevé, car leur industrie d’extraction est la plus chère. La fracturation hydraulique permet de récupérer du gaz ou de l’huile piégés en faible quantité dans les roches, malgré d’énormes risques environnementaux : pollution des nappes phréatiques des rivières et des sols, tremblements de terre… Comme le montre Martine Orange dans Mediapart, « les financiers de Wall Street, qui ont soutenu les sociétés du secteur pendant plus d’une décennie, s’impatientent : ils veulent des résultats et des dividendes ». L’embargo sur le pétrole iranien leur fournit l’assurance d’une remontée des cours. 

58 min

Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet :

Des milliers de personnes aux funérailles des 5 officiels assassinés samedi dernier dans le Nord et la capitale Addis-Abeba. Les autorités évoquent une tentative de coup d'Etat régional. Ces meurtres politiques s'ajoutent aux violences ethniques qui se multiplient depuis des mois. Ethiopie : le risque d’une balkanisation est-africaine ?

Xavier Martinet s'entretient avec René Lefort, chercheur, spécialiste de la Corne de l’Afrique.

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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :

Un portefeuille perdu peut retrouver son propriétaire.

Et une tartine beurrée peut même tomber du bon côté, je dis ça pour vous qui êtes peut-être en train de prendre votre petit déjeuner… Alors, même en France, on peut vous ramener votre portefeuille ! 

C’est l’un des résultats d’une étude passionnante qui vient d’être effectuée par des chercheurs américains et publiée dans Science. Un travail de titan qui a consisté à perdre 17 000 portefeuilles dans 355 villes du monde, situées dans 40 pays. Il y avait déjà eu des tentatives semblables mais jamais de cette ampleur.

Le protocole était simple : disposer dans chaque portefeuille trois cartes de visite, comportant un nom familier dans le pays — par exemple, Dimitri Ivanoff en Russie — avec, bien évidence, un email et un numéro de téléphone pour rapporter le portefeuille à son propriétaire, une liste de courses dans le langage du pays comprenant du pain et du riz, des clés. Certains portefeuilles n’avaient pas d’argent à l’intérieur, tandis que d’autres un peu plus de 13 dollars en monnaie locale. Alors, un participant à l’expérience arrivait à la réception des hôtels, des banques ou des postes et disait «voilà, j’ai trouvé un portefeuille, je n’ai pas le temps de le rapporter, pouvez-vous vous en charger ? » L’idée était de mesurer combien de portefeuilles étaient effectivement retournés à leur propriétaire. 

Premier renseignement : dans quasiment tous les pays —sauf deux — les portefeuilles munis d’argent avaient plus de chance de retrouver leurs propriétaires que les portefeuilles sans le sou. Et c’est le principal enseignement : les gens sont honnêtes. Et, comme les chercheurs étaient étonnés, ils ont même refait l’expérimentation en mettant beaucoup plus d’argent dans les portefeuilles. Avec 91 dollars, 72% des portefeuilles garnis revenaient contre 61% des portefeuilles seulement munis de 13 dollars et 46% des portefeuilles ne comprenant pas d’argent.

Alors, évidemment, vous vous demandez « Et la France ? » Eh bien, la France appartient à la queue de peloton des 25% des pays les plus honnêtes du monde : on trouve la Suisse en tête, l’Allemagne en queue de peloton… Vous avez donc un peu plus d’une chance sur deux que l’on vous ramène votre portefeuille en France.

Les pays nordiques sont grosso modo les pays les plus honnêtes tandis que les pays en queue de peloton mondial sont le Kazakhstan, le Pérou, le Maroc et la Chine — bon dernier avec un peu plus de 20% de portefeuilles munis d’argent qui reviennent. Moralité de l’histoire, largement contre-intuitive : si vous voulez que l’on vous rapporte votre portefeuille, mettez beaucoup d’argent à l’intérieur !

@PetitsMatinsFC

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