Un an après la révolte populaire : le régime post-Bouteflika : épisode • 1/4 du podcast Algérie : vers un nouveau départ

A Alger, le 15 mars 2019 ©Maxppp - Sadak Souici / Le Pictorium
A Alger, le 15 mars 2019 ©Maxppp - Sadak Souici / Le Pictorium
A Alger, le 15 mars 2019 ©Maxppp - Sadak Souici / Le Pictorium
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Nous entrons cette semaine dans le premier anniversaire du Hirak algérien. Après 52 vendredis de marches pacifistes, on peut voir certaines avancées. Pourtant, les Algériens sont conscients de la résilience du régime. Face à de telles mobilisations, comment le régime peut-il être aussi résilient?

Avec
  • Amel Boubekeur Sociologue et chercheuse invitée au programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à l'ECFR
  • Jean-Pierre Filiu Professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain
  • Massensen Cherbi Docteur en droit de l'Université Paris II Panthéon-Assas, auteur d'Algérie aux éditions De Boeck Supérieur (2017).

Nous fêtons cette semaine le premier anniversaire du Hirak, ce mouvement de contestations né le 22 février 2019 à l’annonce de la candidature pour un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie depuis 20 ans, malade et invisible, fantôme d’un pouvoir tenu par « Les Décideurs », comme on appelle ces clans au pouvoir en Algérie.

Derrière le rejet du cinquième mandat de Bouteflika, c’est tout un système politique que la population algérienne veut voir aboli.

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Depuis, bien des choses ont changé : Bouteflika est parti, le chef d’état-major – Gaid Salah - qui incarnait la continuité du pouvoir et la mainmise de l’armée sur lui est mort, des élections ont été organisées desquelles est sorti un nouveau président : Abdlemadjid Tebboune.

Mais le système que dénonçaient les manifestants est-il tombé ? S’agit-il seulement d’une pure opération de ripolinage ? Derrière la façade d’un gouvernement civil, quelle est encore aujourd’hui la place de l’armée ?  Et que va devenir ce mouvement populaire qui se poursuit malgré l’arrivée d’un nouveau chef d’Etat ?

Rien en sera plus jamais pareil en Algérie du fait de cette année de mobilisation pacifique , continue, déterminée. Jean-Pierre Filiu 

Le Temps du débat
39 min

L’armée n’a pas de rôle de garant politique de la constitution en Algérie. Massenssen Cherbi 

Extraits sonores : 

-  Extrait du documentaire « Algérie : la parole d’un peuple conscient » de Yassine Bouzar, (France Culture, 06 avril 2019)

- Annonce de la démission de Bouteflika à Canal Algérie (Canal Algérie, 1er avril 2019)

- Aussitôt après les annonces d’Abdelaziz Bouteflika, qui renonce finalement à briguer un cinquième mandat de président en 2019, des milliers d’Algériens sont descendus dans les rues d’Alger pour chanter et fêter l’événement (Le Monde, 12 mars 2019)

- A 74 ans, Abdelmadjid Tebboune entre ainsi officiellement en fonction après avoir été élu avec 58,13% des voix au premier tour (TV5 Monde, 19 décembre 2019) 

-  Extrait du documentaire « Algérie, les promesses de l’aube » de Julie Peyrard et Sonia Amrane, Arte, 02 juillet 2019)

Extraits sonores : 

Musique en tapis : « Artificial Humans » du collectif algérois Toxics (label : Algerian Techno Movement)

Musique de fin : « Fi bali » de Souad Massi (label : Believe/Naïve). Le clip de cette chanson s’ouvre sur une dédicace : « Cette chanson est un salut du cœur au peuple résistant, d’amour et de beauté. Une jeunesse éprise de liberté. J’ai été honorée de me trouver parmi eux lors des manifestations (de la liberté et de la dignité, en France). Une jeunesse qui milite avec civisme pour une Algérie plus belle, où le soleil irradiera la liberté. »

Une émission préparée par Bertille Bourdon. 

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