GUERRELes djihadistes de Daesh ont perdu Syrte, leur fief en Libye

Libye: Les djihadistes de Daesh perdent leur fief de Syrte

GUERRELa ville, située sur les bords de la Méditerranée, à 450 km à l’est de Tripoli, était défendue depuis six mois par l’organisation de l’Etat islamique (EI)…
Des membres des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) libyen à l'entrée de Syrte, le 10 juin 2016.
Des membres des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) libyen à l'entrée de Syrte, le 10 juin 2016. - XINHUA/SIPA
20 Minutes avec agences

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Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé lundi avoir repris le «contrôle total de Syrthe ». La ville, située sur les bords de la Méditerranée, à 450 km à l’est de Tripoli, était défendue depuis six mois par l’organisation de l’Etat islamique (EI), qui en avait fait son fief.

« Environ 30 [djihadistes] se sont rendus aux forces libyennes, d’autres qui tentent de fuir sont pourchassés », a précisé à l'AFP Reda Issa, le porte-parole de l’opération militaire, ajoutant que les derniers d’entre eux « sont traqués maison après maison ». Selon le porte-parole, la proclamation officielle de la libération de Syrte « ne se fera que lorsque le dernier [djihadiste] sera anéanti ».

Nouveau coup dur pour le groupe extrémiste

Cette « victoire » à Syrte pourrait renforcer le GNA du Premier ministre Fayez al-Sarraj qui peine, depuis son installation fin mars à Tripoli, à asseoir son autorité dans un pays dévasté par les conflits depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Fayez al-Sarraj reste notamment contesté par le général Khalifa Haftar, homme fort des autorités parallèles basées dans l’est du pays.

La défaite de l’EI à Syrte est en revanche un nouveau coup dur pour le groupe extrémiste qui a connu ces derniers mois une série d’échecs militaires en Irak et en Syrie, où ses combattants sont actuellement attaqués dans leurs fiefs de Mossoul (Irak) et de Raqa (Syrie).

Mais selon des experts, la perte de Syrte ne signifie pas la fin de la présence de l’EI en Libye. « Conquérir Syrte et y établir une "wilaya" ("province" en arabe) a été un coup de propagande qui a attiré des combattants de toute l’Afrique du nord et du Sahel », rappelle à l’AFP Mattia Toaldo, expert au groupe de réflexion European Council on Foreign Relations.

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